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 les métiers oubliés

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Emji
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MessageSujet: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 12:59

TAVILLONNEUR


Tavillonneur, ancien métier qui redevient actuel

C’est uniquement oralement et par la pratique que le tavillonneur transmet son savoir-faire ancestral sur les propriétés du bois, la manière de le fendre pour confectionner les bardeaux et la technique extrêmement raffinée de mise en place des bardeaux sur la charpente.

les métiers oubliés Chapeau

Par m2 de toit, il faut près de 250 tavillons et le savoir-faire subtil du tavillonneur, maître dans l’art d’épouser les irrégularités d’un toit ancien, ce que la tôle ou l’éternit rigide et sans âme interdisent.

Voici donc les aspects spécifiques du métier de tavillonneur qui en font non seulement un art mais aussi une entité réelle de notre patrimoine culturel.

1. Introduction

Le bois, en tant que matériau de couverture, à travers les âges
Depuis que l’homme a été capable de construire son gîte, après être sorti de sa caverne, il l’a tout de suite recouvert de branchages. Ceux-ci ont rapidement été remplacés par des éléments en bois qui, dès le néolithique, ressemblaient assez précisément aux bardeaux utilisés encore actuellement.

Les plus anciens bardeaux découverts en Suisse romande remontent à l’époque bardeauxintro1gallo-romaine, quoiqu’une pièce partiellement carbonisée découverte à Auvernier a été datée entre 878 et 850 av J.-C. Dans le canton de Soleure, on a découvert des bardeaux en sapin rouge et blanc de grande dimensions : jusqu’à plus de 1m de longueur pour une largeur de 7 à 8 cm. La datation indique une période comprise entre les années 7 et 70 après J.-C.

A l’époque médiévale, les renseignements sont peu abondants. On sait cependant que le château de Chillon, au XIIIème siècle, était couvert de bardeaux, remplacés déjà en 1301 par la tuile rectangulaire vernissée. Au Moyen Age, l’utilisation des tavillons ou bardeaux était très courante et constituait, avec le chaume, l’essentiel des couvertures.

Ces anciens bardeaux découverts sont plus larges et plus longs que ceux utilisés de nos jours mais les méthodes de fabrication étaient pratiquement les mêmes que celles utilisées par les tavillonneurs actuels.

Disparition progressive des toits de bardeaux

les métiers oubliés Bardeaux-intro-3

Toutes les habitations ou presque étaient recouvertes de bardeaux ou tavillons jusqu’à l’apparition de la tuile plate, au début du XIVème siècle. Mais on peut dire que la tuile ne commence véritablement à remplacer le bardeauxintro3bardeau qu’à partir du XVIIème et XVIIIème siècle principalement en plaine, les régions de montagne restant fidèles à la couverture en bois pour des raisons évidentes de transport. Il est plus facile d’utiliser les bois présents sur place que de transporter des tuiles sur des dizaines voir centaines de km en fonction des voies de communication de l’époque.

Il n’est pas rare non plus, à cette époque, de voir naître une association « tavillon – tuile » ; une partie tuiles, une partie tavillons, glissés sous la jointure des tuiles posées en lignes verticales.

C’est depuis la fin du XIXème siècle que des matériaux de substitution s’implantent sérieusement et semblent prédire une mort certaine à moyen terme au bardeau ou au tavillon (question d’appellation traitée lors d’ un prochain chapitre). C’est le cas principalement en plus de la tuile, de bardeauxintro4la tôle, de l’éternit, de la tuile-béton ou même de l’ardoise.

Il faut également préciser que de plus en plus, les fermes traditionnelles se sont transformées et agrandies pour renfermer, en plus des locaux précédemment destinés à l’hébergement du bétail et de la famille exploitante, une partie « grenier » ; ce qui a considérablement augmenté les risques d’incendie. Les prescriptions de l’assurance incendie, dans certains cantons et jusqu’à une époque récente, ont prétérité les toits en bois en encourageant des matériaux moins inflammables. Jusqu’au XIXème siècle on a vu de grands incendies ravager des villages entiers.les métiers oubliés Bardeaux-intro-4

Tavillons, bardeaux, ancelles anseilles aisses, écailles clavins

Ces dénominations sont locales et correspondent grossièrement au même type de couverture mais il existe, au niveau de la fabrication comme à celui de la pose, de petites différences d’une région à l’autre.

Nous allons nous concentrer ici sur la différence entre le bardeau, utilisé principalement dans le Jura et en Franche Comté et le tavillon ou tavaillon beaucoup plus répandu en Gruyères, dans le Pays d’En haut, en Haute Savoie et en France voisine en général.

Le bardeau, quant à sa pose, peut grossièrement être comparé à une « tuile en bois ». Il est plus épais que le tavillon et ne possède qu’un recouvrement horizontal + un vertical ce qui représente 4 couches de bois.

Les tavillons sont plus minces mais se posent généralement à double recouvrement avec une superposition verticale des rangées de 10 à 11 cm et une superposition horizontale de 3 à 5 cm. L’épaisseur de la couche comporte ainsi 12 tavillons superposés.

Dans la suite de ce reportage, il sera fait mention indifféremment de tavillons et de bardeaux alors que les artisans qui les travaillent seront les tavillonneurs.

2. Le métier de tavilloneur

Choix des essences de bois
Ce choix dépend avant tout des disponibilités en fonction des régions. On ne va pas faire des tavillons de châtaignier dans le Jura et des tavillons d’épicéa dans le sud de la France. Au vu de ce qui précède, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que les tavillons peuvent être faits en plusieurs essences (les principales étant : le chêne, le châtaignier et le mélèze) alors que les bardeaux sont essentiellement fait en épicéa rouge ou blanc.

Qualité du bois
Le bois doit être d’excellente qualité, exempt de nœuds (donc de branches) et de vermine. La bille choisie est d’un bon diamètre. Les fibres doivent être droites, concentriques et régulières ; l’écorce doit être « alignée ».

Le tavillonneur, souvent en collaboration avec le garde-forestier, bardeauxmet1choisit ses bois « sur pied ». Il prend soin de prévoir l’abattage de fin novembre à début mars, lorsqu’il n’y a plus du tout de sève dans l’arbre. Cet abattage se fera de plus quand le dernier quartier de la lune décroit, à la lune rouge ; le bois ne noircira pas car il n’a plus de résidu de sève. Par contre on dit que : « coupé à la lune noire, il noircit très vite ; il charbonne ».

Le tavillonneur choisit également son bois en fonction de l’altitude à laquelle il a crû (entre 1000 et 1600 mètres en ce qui concerne l’épicéa), et de l’endroit, pas trop venteux, de manière à ce que les fibres soient le plus « longiforme » possible.

Préparation des bardeaux
La bille sélectionnée en fonction de sa qualité est coupée en morceaux d’environ 50 cm de longueur ; là, à nouveau, cette longueur a varié au cours des âges et varie encore actuellement selon les régions.

Ces morceaux de billes appelées « meules » ou « moules » sont ensuite débités en « quartiers ». Ceux-ci sont tout d’abord écorcés à la hache puis affranchis de leur aubier (partie tendre sous l’écorce) et de leur cœur.

Ils sont ensuite taillés dans la largeur désirée (en principe de 13 à 16 cm) avant d’être fendus à l’aide du « fer à tavillons » que l’on engage en frappant avec une « mailloche » puis, par un mouvement de va et vient imprimé au manche du fer, on fait éclater le morceau dans le sens des veines. On dit alors qu’ils sont « refendus dans le fil » Il est très important que la veine du bois ne soit jamais coupée sur la face exposée aux intempéries et qu’aucun nœud ne puisse permettre quelque infiltration d’eau que ce soit.

Chaque tavillon est ensuite « chanfreiné » (taillé en biseau) sur sa partie supérieure afin d’éviter les surépaisseurs dues au recouvrement horizontal.

Ce travail terminé, tous les tavillons sont alors regroupés en paquets bardeauxmet4solidement ficelés en respectant l’ordre dans lequel ils ont été fendus. Ces paquets sont alors stockés dans un endroit abrité en attendant d’être posés. En cas de stockage prolongé, les tavillons seront trempés dans un bassin rempli d’eau afin d’éviter un éclatement lors du clouage.

Il est important lors de la pose que les tavillons se superposent dans le même ordre de leur préparation de manière à ce qu’ils se recouvrent le plus parfaitement possible.

Précisons que tous ces travaux de préparation sont effectués à la mauvaise saison juste après l’abattage. Le bois est donc vert mais complètement exempt de sève.

Pose des bardeaux
Il existe également différentes techniques de posage des bardeaux et chaque tavillonneur a ses petits « trucs », mais les règles de base restent les mêmes.

bardeauxmet-5On commence toujours le travail de pose par le bas. Les tavillons du premier rang sont alignés à l’aide d’une ficelle. Ils sont plus courts (env. 20 à 30 cm de longueur) ; la couche suivante, composée de tavillons normaux recouvre entièrement la première. Ceci permet de doubler l’épaisseur du toit où l’usure due à l’eau de ruissellement est la plus importante. On continue l’alignement des rangs suivants et on monte petit à petit le pan du toit.

Le problème des faîtages est résolu au cas par cas en fonction des problèmes, des techniques et des régions, mais en principe, on réalise un « lignolet » à savoir un recouvrement d’un pan (le plus exposé aux intempéries) sur l’autre.

Il est important que les planchettes de lambrissage sous les bardeaux ne soient pas « jointives » (collées les unes aux autres) pour permettre une bonne ventilation et éviter bardeauxmet11jpgainsi le pourrissement.

Les grandes différences apparaissent au niveau du recouvrement et à celui de la fixation.

En cas de recouvrement vertical simple il faut compter environ 100 unités au m2 ; par contre en cas de recouvrement vertical et latéral ça peut aller jusqu'à 250 pièces au m2.

Quant à la fixation, les bardeaux sont très souvent fixés avec des clous. Les anciennes techniques prévoyaient des retenues par des pierres et des barres de bois plutôt que des clous, d’une part parce que les clous de l’époque, forgés un à un, étaient beaucoup trop chers et d’autre part, parce qu’on cherchait à retenir la neige sur le toit non comme isolant, mais pour l’eau qui alimentait la citerne.

Pose en façade
Les bardeaux se posent également en façade. On parle alors plus volontiers de tavillons.
les métiers oubliés Bardeaux-met-8
les métiers oubliés Bardeaux-met-9

Dans ce cas, le recouvrement est moindre et la longueur du tavillon est réduite en conséquence. L’important est que les tavillons soient cloués contre des planches non jointives, elles-mêmes fixées à des carrelets verticaux de manière à assurer une bonne circulation d’air indispensable à la conservation du revêtement.

Relevons aussi que c’est principalement contre les façades que le tavillonneur a l’occasion de donner libre cours à son sens esthétique (croisillons, soleils, arrondis, tavillons à découpe, lignes ondulées, etc...).

Sur certaines fermes jurassiennes le recouvrement d’une chape de tavillons sur façade s’est faite dans un deuxième temps. En effet, au cours de travaux d’agrandissement, certaines fermes ont été « retournées ». En ajoutant un étage, on tourne le toit d’un quart de tour et la façade principale devient alors façade latérale. La pose de tavillons avait pour but de la protéger contre les intempéries.

Il existe plusieurs de ces fermes dite « mal tournées » en Suisse, dans le Jura neuchâtelois, vallée de la Sagne et des Ponts de Martel, en particulier.

3. Renaissance des toits de bardeaux
Depuis plusieurs années maintenant, on remarque une recrudescence des toits en tavillons ou en bardeaux alors que cette technique tombait en désuétude faute d’artisans et de demandes il y a une trentaine d’années encore. Cette recrudescence est encourageante et a plusieurs raisons :

Question de mode
La principale est certainement la recherche de l’ « authentique », du naturel et du typique dans l’utilisation des matériaux, la préservation du patrimoine et son adéquation avec bardeauxren2les nouvelles valeurs du développement durable, de la protection de l’environnement et de l’écocitoyenneté.

Raisons pratiques
La longévité d’un toit de bardeaux est tout-à-fait comparable à celle d’un toit de tuiles, sinon supérieure et dépend avant tout de la pente du toit (plus elle est forte plus la durée de vie sera longue) et de l’essence du bois utilisé (de 60 à 80 ans pour un toit recouvert de bardeaux en épicéa).
Le poids des bardeaux étant bien inférieur à celui des tuiles il en résulte une différence quant à la conception de la charpente devant les supporter.
Aucun entretien particulier n’est prévu sur un toit de bardeaux. Le « grisage » bardeauxren4du bois n’est pas une altération de celui-ci mais il s’agit d’un processus normal qui fait d’ailleurs l’un des charmes du matériau. Les sels minéraux remontent à la surface du bois où ils forment une couche protectrice naturelle donnant une couleur grise au bois.
Et enfin le bois est un excellent isolant thermique, bien supérieur à l’éternit, à l’ardoise ou à la tuile.
Raisons économiques
En Suisse, certains cantons allouent des subventions aux propriétaires rénovant ou construisant un toit en bois. En France, l’utilisation du tavillon est dorénavant régi par un cahier des règles professionnelles tant au niveau de sa fabrication que de sa pose. Le Centre technique du bois et de l’ameublement a aussi officialisé l’utilisation du tavillon en épicéa pour la couverture des toits.
D’autre part, des techniques plus modernes simplifient la tâche des bardeauxren1tavillonneurs quant à la fabrication des bardeaux en garantissant la même qualité, ce qui permet à ces derniers de rivaliser de plus en plus, financièrement parlant, avec les charpentiers et couvreurs habituels ; mais attention de ne pas confondre avec les bardeaux de mauvaise qualité produits mécaniquement et qui ne peuvent être utilisés que comme sous-couverture.
Raisons esthétiques
En plus des raisons citées plus haut, le toit de bardeaux vieillit bien, en tout cas mieux que la tôle ou l’éternit et même que la tuile.
De plus, selon le type de construction et le lieu où elle se situe, le toit de bardeaux n’offre pas de comparaison avec tout autre revêtement.




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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 13:28

OIP1 pour cette belle découverte


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 13:50

Comme quoi le bois, une valeur sûre !
Je vais continuer à me servir sur la plage !


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 14:16

tu vas refaire ta toiture Lola? les métiers oubliés 1033602254

merci pour vos commentaires, j'ai aussi découvert avec vous


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 14:31

Non je vais rester modeste !😁


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 15:23

alors le toit d'une volière pour Gypsi


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 17:11

Et pourquoi pas. les métiers oubliés 1f60a


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeMar 17 Sep - 18:44

avec photo alors!!!!!!!!!!!!


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeVen 27 Sep - 20:45

FILEUSE DE VERRE

Fileuse de verre, elle crée des bijoux à la main
Chalumeau à la main, lunettes noires sur le nez, tablier en cuir en guise de protection, partez à la rencontre d’une fileuse de verre, installée à Vincent-Froideville, dans la Bresse jurassienne.

les métiers oubliés La-fil10


Le flamme en verre, c’est le nom de la petite entreprise qu’anime, à ses heures de loisirs, Stéphanie Bijard, la quarantaine, vendeuse au tabac presse de Bletterans. En cours d’aménagements, l’Algeco qui lui sert d’atelier, est posé le long de la route, au 25 chemin des Monts. Méconnaissable, portant lunettes noires et tablier en cuir à cause d’éventuelles projections, la patronne des lieux nous laisse volontiers entrer dans l’univers particulier, celui de son atelier de travail manuel. Peu courante, artistique, créative, la manipulation du chalumeau à usage de propane et d’oxygène a une odeur particulière

Formée chez un maître verrier, la fileuse de verre travaille à base de baguettes de verre transparentes ou colorées. Chauffées, déformées, découpées, superposées entre elles, puis refroidies, c’est de cette dernière opération que dépend la pérennité du bijou.

Un processus de fabrication tenu secret
En effet, le doigté de la créatrice est de faire retomber la température de l’objet en cours de fabrication qui atteint 1 200°, à la température ambiante, suivant un processus tenu secret. Cylindriques ou plats, Stéphanie Bijard fabrique des bijoux uniques et originaux.

« Avec la rêverie et la créativité comme thérapies, c’est le bonheur revenu, confie-t-elle. La journée au tabac presse, à mes heures, dans mon atelier, je reçois les clients, je propose des séances découvertes sur rendez-vous ainsi que la visite de mon exposition ». Elle sera prochainement présente sur les marchés de Noël et sur les marchés artisanaux.


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeSam 28 Sep - 8:33

C’est un métier qui m’a toujours fascinée comme les potiers. C’est extraordinaire de voir les objets prendre forme.
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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeSam 28 Sep - 16:07

merci Lola
dans notre coin, il y avait une "journée des moulins"


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeSam 28 Sep - 17:27

désolée Lola, j'aurais voulu que ton message reste ici aussi, mais j'ai loupé mon coup!!!
il est là, pour qu'on puisse le suivre quand tu auras de nouvelles photos

https://loisirs-et-blablas.forumgratuit.org/t720-moulin-du-sault


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeSam 28 Sep - 17:30

bon je le recopie, message de Lola

Certains vieux métiers font partie du patrimoine comme le Moulin du Sault à côté de chez moi.
Il est dans le village depuis des décennies et aujourd'hui s'y trouvent un restaurant et un cirier artisanal.
Du coup, la roue à aube qui n'avait plus son utilité avait été laissée à l'abandon et partait en lambeaux. Comme on le voit sur la photo.
Depuis quelques semaines elle a été déposée et fait l'objet d'une restauration ainsi que les vieilles pierres autour et va de nouveau être mise en eau et tourner.
Nous le demandions depuis des années car ça crevait le cœur de voir ce patrimoine disparaître.
Je vous mets la photo et en mettrai une, une fois les travaux terminés.

les métiers oubliés L-exte10

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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeLun 30 Sep - 17:30

Le dernier fabricant de carrousels en France est à Clairvaux-les-Lacs

les métiers oubliés Franci10

chez les Bailly-Cochet, le manège c’est une histoire de famille. Francisque est la sixième génération de fabricant de carrousel. « Le premier manège remonte à 1865. Aujourd’hui, nous en avons 17 et un nouveau en préparation », explique le chef d’entreprise. Son hangar de Clairvaux-les-Lacs abrite 500 chevaux de bois.

D’ici deux mois, ils tourneront dans le monde entier : « Décembre représente 80 % de notre chiffre d’affaires », étaye Francisque Bailly-Cochet. Pendant la période festive de Noël, le nombre d’employés est presque quintuplé, passant de six à près d’une trentaine.

Les plus grands événements
Depuis plus de vingt ans, il a quitté les fêtes foraines pour se consacrer à la location de carrousels. « Le carrousel n’a plus sa place en fête foraine, il n’est plus rentable. Je ne pouvais plus m’exprimer comme je le voulais », raconte Francisque Bailly-Cochet.
Confondus au milieu des avions, voitures et autres moyens de transport, les chevaux de bois peinaient à tirer leur épingle du jeu face aux enfants. L’activité de l’entreprise clairvalienne dépend principalement de la location de ses créations pour des décors de cinéma ou des événements. Un virage qui l’a amenée sur la tour Eiffel, dans un film de Luc Besson ou encore des promotions de marques comme Sephora ou Armani.

« Internet et notre renommée acquise nous ont permis d’avoir une place de choix auprès des clients privés », explique Francisque Bailly-Cochet. Après Cannes et Deauville, le chef d’entreprise s’envole au festival de Dinard pour rencontrer le gratin du cinéma mondial.


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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeLun 30 Sep - 17:34

Ils sont les derniers à fabriquer des skis de fond artisanaux en France

Dans cette série, Le Progrès met en avant des artisans au savoir-faire unique, qui sont aujourd’hui les seuls du département à encore le mettre en avant. Pour ce troisième épisode, rencontre avec Mehdi Vandel et son frère Loïc, les derniers fabricants français de skis de fond.

Au fin fond de Bois-d’Amont, se niche un atelier digne des plus grandes équipes de ski de fond. Ici, dans 800 m2 d’un entrepôt à quelques mètres de la frontière Suisse, travaillent Mehdi et Loïc Vandel
Depuis près de 90 ans, l’entreprise familiale fabrique des skis toujours à la pointe de la technologie contemporaine « On teste en permanence de nouveaux produits, explique Mehdi Vandel, l’aîné. Mais je pense que l’on n’est pas loin d’avoir optimisé au maximum le ski par rapport au règlement actuel de la fédération ». Pourtant, avec son frère Loïc, ils sont seulement deux pour faire tourner la prestigieuse entreprise.

David contre Goliath
Malgré leur technologie à la pointe, les deux artisans ne peuvent pas concurrencer les grandes marques du ski de fond, qui s’accaparent la majorité des ventes. « Les contrats de sponsoring d’athlètes sont devenus trop chers », explique la fratrie. Difficile pour eux de mettre en avant leur savoir-faire, mis à part pendant la Transjurassienne , course qui draine les amateurs de ski de fond du monde entier.

La petite entreprise familiale, vouée à l’artisanat, fait office d’ovni dans le milieu : « On est fort d’une chose, notre mémoire d’entreprise », expliquent les frères. Une mémoire qui compte 90 ans de données scientifiques sur les produits mais aussi et surtout qui permet d’apprendre de ses erreurs.

Le bouche-à-oreille, clé du succès
Ancien fournisseur de l’équipe de France dans les années 50, la marque a su acquérir une renommée mondiale au fil du temps « Aujourd’hui, on fonctionne uniquement grâce au bouche-à-oreille », détaille Mehdi Vandel.

On peut aussi bien les écouler en trois semaines ou sur toute la saison en fonction du temps. On s’est affranchi de la volatilité du marché



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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeLun 30 Sep - 17:37

Ils sont les derniers à... Restaurer les emblématiques façades du haut Jura

Il entretient un pan entier de l’identité visuelle du Jura. Loïc Gautheret est tavaillonneur depuis 2015. Il fabrique, sur la commune de Septmoncel-Les Molunes, et pose des milliers de morceaux de bois (33 cm de long et 8 millimètres d’épaisseur) qui viennent orner les toits et façades du département. « Ce n’est pas compliqué comme métier, mais il faut tout connaître », explique l’intéressé.

Loïc Gautheret réalise l’entièreté des étapes de fabrication, de la recherche d’épicéa en forêt à la pose du tavaillon : « Il n’y a aucun intermédiaire, on valorise le produit à 100 % ». Bûcheronnage, transport, coupe, taille, stockage, pose, l’artisan est fier de réaliser « son » produit, de A à Z. En période de fabrication, de décembre à mars, Loïc Gautheret sculpte environ 100 mètres carrés de tavaillons par mois.

Échappe à la hausse des prix
Un savoir-faire qu’il revend 60 euros du mètre carré : « On est moins cher que presque tout ce que l’on peut mettre en bardage aujourd’hui », argumente Loïc Gautheret. Contrairement au reste du secteur du bâtiment, le tavaillon n’a pas souffert de l’inflation : « On a très peu de coûts de fabrication, c’est que de la main d‘œuvre. J’étais à 55 euros le mètre carré il y a dix ans », explique-t-il.

Le tavaillon souffre encore de cette image onéreuse, désormais dépassée. Mais le prix n’est pas son seul atout : « Comme il y a cinq couches, les tavaillons peuvent protéger une façade pendant 100 ans », ajoute-t-il. Une authenticité, longévité et attractivité qui poussent certains nouveaux clients à se tourner vers le tavaillon. Loïc Gautheret réalise un peu moins d’une dizaine de chantiers lors de la période de pose annuelle, entre avril et septembre, approximativement.

Un métier en danger
L’artisan prélève ses essences d’arbre dans un rayon de 15 kilomètres autour de son atelier septmonceland. L’ancien bûcheron a vu l’état de la forêt évoluer depuis le début de sa carrière : « C’est en train de tout crever, il n’y en aura peut-être plus dans dix ans ». Le prix du bois, de plus en plus rare, risque de « valoir une fortune », selon Loïc Gautheret. D’autant plus que la forte multiplication des scolytes, capricornes asiatiques, pyrales du buis et autres ravageurs d’essences ne promet pas, non plus, un bel avenir pour les forêts du haut Jura.

« J’ai du mal à croire que ça peut repartir », semble se résigner Loïc Gautheret. Cependant, hors de question pour lui d’importer des essences de l’étranger pour sauver son métier : « Si on n’a plus de matière première sur place. Il n’y aurait aucun intérêt à le faire ». D’autant plus que les coûts de transports augmenteraient drastiquement le prix du tavaillon. Le déclin des forêts risque, peut-être, de sonner le glas des emblématiques façades du haut Jura.

Un savoir-faire qui se transmet encore

Depuis cet hiver, Loïc Gautheret n’est plus réellement le dernier jurassien tavaillonneur. Luc Bligny Morel l’a rejoint dans cette aventure. En parallèle de la charpente, il décide de se lancer dans cette nouvelle activité : « J’avais fait du tavaillon en stage et c’est toujours resté dans un coin de ma tête », explique-t-il. Alors quand il croise la route de Loïc, c’est le déclic. « C’est quelque chose que l’on apprend sur le tas (il n’existe pas de filière scolaire pour cette spécialité, ndlr). C’est intéressant de participer au processus de A à Z ; et puis, le tavaillon, c’est le haut Jura tout simplement ».

Un atelier pour l’hiver prochain
Luc Bligny Morel a passé plusieurs mois à bûcheronner, fabriquer les tavaillons et les poser en compagnie de son mentor : « Je lui ai quand même appris quelques astuces », sourit Loïc Gautheret. Maintenant, il est prêt à s’installer seul : « Je suis en train de créer mon atelier pour que cet hiver je puisse me débrouiller seul ». Pour combien de temps, vu l’état de la forêt ? Il tente de relativiser : « Même si je ne peux en faire que deux ans, ma foi, ce sera au moins ça de pris », conclut le tout nouveau tavaillonneur, qui souhaite avant tout se faire plaisir.



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MessageSujet: Re: les métiers oubliés   les métiers oubliés I_icon_minitimeLun 30 Sep - 17:39

Cyril Guillin, taxidermiste : « On vit de la mort et ça peut déranger »

Quand on rentre dans l’atelier, l’odeur de colle vient saisir le nez tandis que les yeux sont obnubilés par le nombre d’animaux qui semblent vous regarder. Cyril Guillin est en train de peaufiner la tête de l’un d’entre eux avec des aiguilles, avant qu’elle ne parte sécher. « Ici, on crée des souvenirs », explique le taxidermiste. L’artisan reçoit environ 200 clients par saison de chasse, la période la plus faste : « Près de 90 % de notre chiffre d’affaires provient de ces bêtes », raconte Cyril Guillin. Il faut compter de quelques dizaines d’euros pour naturaliser une partie de son animal jusqu’à parfois plus de 1 000 € pour le corps entier. Fort de son succès, son atelier reçoit des spécimens de toute l’Europe, et même du monde entier.
Lion, ours, élan et bien d’autres
En 25 ans de carrière, Cyril Guillin a vu passer des bêtes rares : lion, léopard, buffle, ours, zèbre, élan : « Ce sont des animaux exceptionnels. Ça me sort de mon train-train quotidien même si le stress est immense. On n’a pas le droit de se louper », raconte le taxidermiste. L’artisan voit arriver également de plus en plus de Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) comme des iguanes ou des serpents.

Mais, il y a quelques années, Cyril Guillin ne vivait pas pleinement de son métier : « Je travaillais quelques mois par an en intérim », détaille-t-il. Il a dû élargir son expertise aux poissons mais aussi aux animaux domestiques pour vivre pleinement de sa passion : « La taxidermie reste le même principe peu importe l’animal [sculpture du mannequin, tannage de la peau, pose et séchage, NDLR]. Mais avec les animaux domestiques, les sentiments sont décuplés, les clients repartent souvent en pleurant », explique Cyril Guillin.
« Une seule loi risque de tuer le métier »
La taxidermie est une profession qui se raréfie. Cyril Guillin fait partie des deux jurés du CAP taxidermiste en France : « Quand je l’ai passé, on était 11 candidats. Aujourd’hui, il y en a trois ou quatre par an », indique-t-il. Pour lui, son activité souffre d’une mauvaise image : « On vit de la mort et ça peut déranger. Le métier est moins attractif avec la montée en puissance des défenseurs d’animaux puisque les gens n’osent plus afficher leur passion. Il faut avoir de l’aplomb avec le bashing que l’on subit ». Un dénigrement injuste pour le taxidermiste : « Ce n’est pas moi qui tue les animaux », se défend-il. Cyril Guillin craint même pour l’avenir de sa profession : « En plus des espèces protégées en France, on interdit la naturalisation d’espèces chassables à l’étranger, comme le lion il y a 5 ans ».
Un métier qui se renouvelle

Le secret de la longévité de Cyril Guillin se cache peut-être dans sa capacité d’adaptation. Le taxidermiste a su renouveler un savoir-faire ancestral, parfois jugé has-been. « Il faut savoir évoluer, correspondre aux goûts du jour », explique-t-il. Résine époxy, peinture, positions du corps insolites et même création de mobiliers, l’artisan innove sans cesse dans ses œuvres pour attirer un public plus large : « La seule limite de la taxidermie, ce sont les espèces protégées », indique Cyril Guillin. Pourtant, les critiques des traditionalistes ont été nombreuses à l’entame de ce virage : « On me disait que je dénaturais le trophée, que ce n’était pas dans l’esprit de la chasse », avoue-t-il. Mais aujourd’hui, la variété de l’art de Cyril Guillin, du traditionnel au moderne, lui permet d’être le seul taxidermiste du département encore en activité.


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