Histoire : l’origine d’un caractère
Fabrication du morbierUne sacrée ligne de vie !
Le récit de la naissance du Morbier a de quoi séduire les plus grands conteurs. Il ne s’agit pourtant que de la réalité.
Écoutez l’histoire du Morbier
En des temps éloignés, les paysans de Franche-Comté livraient le lait des vaches à la fruitière du village pour la fabrication du Comté.
Bien souvent, la rudesse du climat contrariait le déplacement des fermiers. Doués de bon sens, ils décidèrent de fabriquer leur propre fromage. Pour remplir les immenses meules, ils additionnèrent alors les laits de la traite du matin et de celle du soir. À cela direz-vous, rien d’exceptionnel ! C’est ignorer le savoir-faire unique des fermiers.
La fameuse raie noire
Pour protéger le pain de caillé, obtenu par le lait du matin, ils déposèrent de la cendre prise « au cul du chaudron ». Le soir, ils recouvrèrent la première partie du fromage avec la deuxième traite. Un délicieux fromage de 8 à 10 kilos à la raie cendrée était né.
Aujourd’hui, cette ligne sombre est tracée avec du charbon végétal.
Morbier en trancheMorbier le bien nommé !
Un village comme berceau
Le Morbier tient son nom de son village d’origine : Morbier. « Morbys », « Bys » ou « Bief » désignait en patois un petit ruisseau qui coulait en amont du village.
Dès 1660, « la Morbier » était aussi le nom des célèbres horloges de la région.