Le chanteur belge Julos Beaucarne est mort
L’artiste était l’auteur de plus de 500 chansons, de 49 albums et de 28 livres. Il avait 85 ans.
Il était à la fois poète, écrivain, auteur-compositeur, et même sculpteur. L’artiste belge Julos Beaucarne est mort, samedi 18 septembre, à l’âge de 85 ans, a annoncé la commune wallonne de Beauvechain, où il résidait. « La Wallonie perd (…) l’un de ses plus grands artistes », a salué la commune dans son message publié sur Facebook.
Comédien à ses débuts, il avait commencé dans la chanson en 1961, dans des petits villages de Provence. Il était, depuis, devenu l’auteur de plus de 500 chansons, de 49 albums et de 28 livres. « Ce n’était pas difficile du tout d’écrire. C’était le bonheur de trouver un gisement, en soi. C’est comme si j’allais creuser une mine, ma propre mine. Tout m’inspire, l’écriture, c’est ma vie », déclarait-il, selon la RTBF. Véritable ambassadeur de la culture wallonne, il avait enregistré en 1981 La P’tite Gayole et adapté plusieurs chansons du folklore wallon.
La vie de Julos Beaucarne a notamment été marquée par la mort de sa femme, tuée en 1975 par un déséquilibré. « C’est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour, et l’amitié, et la persuasion. (…) Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage », écrivait-il dans sa lettre ouverte, rédigée la nuit du drame.
Outre son profond humanisme, ses textes traduisaient aussi son souci de l’écologie. Son album Front de libération des arbres fruitiers, sorti en 1974 et devenu disque d’or, témoignait par exemple de son opposition à des mesures européennes qu’il estimait néfastes pour l’environnement, rappelle La Libre.
« Un autre regard sur les êtres et le monde »
« Julos Beaucarne était indiscutablement le chansonnier wallon le plus inspirant », a réagi sur Twitter Elio Di Rupo, ministre-président de la Wallonie. La ministre wallonne Christie Morreale a également rendu hommage sa « manière d’enfiler les mots », tandis que le commissaire européen et ancien vice-premier ministre belge Didier Reynders a salué « une voix, une poésie, un autre regard sur les êtres et le monde ».
« C’est un grand artiste qui nous a quittés. A 75 ans, il faisait ses toutes premières Francofolies en 2011 à guichets fermés », a également réagi le festival de musique sur Twitter, rappelant une « injonction précieuse » de l’artiste : « Il faut s’aimer à tort et à tra