L'Islande serait la partie émergée d'un continent englouti appelé Icelandia
Slate.fr Il y a 9 heures
Icelandia couvrirait 371.000 kilomètres carrés. |
Une nouvelle théorie géologique vient de voir le jour: l'Islande ne serait que la pointe d'un vaste continent immergé, fragment de l'ancien supercontinent appelé la Pangée, rapporte le Daily Mail. D'après des experts de l'université de Durham, ce continent, appelé «Icelandia», couvrirait une surface de 371.000 kilomètres carrés, depuis le Groenland jusqu'aux côtes européennes. Cette théorie remettrait en cause les croyances de longue date concernant aussi bien la croûte sous-jacente à l'Atlantique Nord que celle de la création des îles volcaniques comme l'Islande.
Selon l'équipe, une telle couche continentale, jusqu'alors inconnue, pourrait contenir des ressources minérales et d'hydrocarbures inexploitées.
Les cartes du monde bouleversées
«Jusqu'à présent, l'Islande a intrigué les géologues, car les théories existantes selon lesquelles elle serait construite à partir de croûte océanique ne sont pas étayées par de nombreuses données géologiques», a expliqué la responsable de l'étude et géophysicienne de l'université de Durham Gillian Foulger. «Par exemple, la croûte sous l'Islande a plus de 40 kilomètres d'épaisseur, soit sept fois plus que la croûte océanique normale. Et ce n'est pas encore expliqué. Alors, quand nous avons envisagé la possibilité que cette croûte épaisse soit continentale, toutes nos données ont soudainement fait sens.»
Si d'autres continents cachés comme l'Islande existent, cela aurait aussi des conséquences juridiques et politiques considérables. «Quelque chose de similaire pourrait se produire dans de nombreux autres endroits. Nous pourrions voir les cartes de nos océans et de nos mers redessinées au fur et à mesure que notre conception de la géologie évoluerait.» D'après la loi émanant de l'ONU, s'il est prouvé par la recherche qu'une zone est l'extension engloutie de leur surface continentale, les États côtiers peuvent revendiquer des droits exclusifs sur les ressources de leurs fonds marins.